se caractérise chez tous les Cétacés par l’absence de
follicules pileux et par la même occasion de glandes
sébacées.
De nombreux corpuscules sensoriels se répartissent sur le
rostre, les lèvres, le ventre, la région ano-génitale.
Les contacts entre individus représentent une partie non
négligeable de la communication intra-spécifique chez les
Cétacés.
Le toucher intervient dans la parade nuptiale, mais
aussi lors de la respiration des Cétacés.
La périphérie du
ou des évents est sensible à la pression et permet au Cétacé d’apprécier la distance qui sépare son évent de la surface.
Par mer calme, les orques commencent à expirer à 10 ou 15 cm
de profondeur.
Cette technique permet de rester moins longtemps en surface pour
respirer.
La peau des mâchoires serait sensible à la pression de l’eau
lors de la nage.
Les Odontocètes estimeraient leur vitesse en fonction de la pression
ressentie à ce niveau.
Dans le derme enfin on note la présence de
papilles,
richement vascularisées et innervées, qui s’engrènent
profondément dans les sillons épidermiques et contribuent
ainsi à augmenter la surface de la couche germinative de
l’épiderme... couche qui permet la formation d’un épiderme
aussi épais.
Les bourrelets dermiques semblent dirigés sur tout le corps
de l’ animal de façon analogue aux lignes d’écoulement de
l’eau autour du Cétacé en mouvement.
L’hypoderme
est la couche la
plus riche en graisse, dont la composition et l’épaisseur
varient selon les saisons. Il joue un rôle essentiel dans la thermorégulation. Les échanges de chaleur avec l’eau sont 25
fois plus importants que ceux qui s’effectuent avec l’air à
la même température. La présence d’un épais tissu adipeux
permet de lutter efficacement contre les pertes de chaleur
excessives.
L’aileron dorsal et la nageoire caudale, fortement
vascularisés, représentent par leur grande taille une grande
surface d’échange avec l’eau et jouent donc un rôle
important dans la thermorégulation.
Les muscles cutanés
s’insèrent sur le
fascia profond des muscles du tronc et ainsi assurent une
relation anatomique entre la masse des muscles squelettiques
et les couches stratifiées de la peau.
L’innervation segmentaire des muscles cutanés fait que
chaque segment peut se contracter de façon autonome
(Damiens, 1986) : dès que le flux tend à devenir turbulent
la peau se creuse localement de manière à maintenir le flux
laminaire.
La résistance de l’eau sur un système rigide
(Gray, 1936) montre que les dauphins, les orques devraient
disposer, pour atteindre 55 km/h (vitesse de pointe), d’une puissance musculaire 7 fois supérieure à celle des autres
mammifères. Ce phénomène (contraction segmentaire des
muscles peauciers) permet alors d’expliquer ce paradoxe.
La peau de l’orque constitue donc un véritable organe
dynamique, elle intervient dans la locomotion d’une manière
active.